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mercredi 30 mai 2012

Le Calife Omar Ibn Khattab et les Chrétiens de Jérusalem

Aprés la prise de Jérusalem dans l'année 638, Omar Ibn Khattab (deuxième Calife après la mort du Prophète) accorda sa protection aux habitants de la ville au terme d'une lettre remise au patriarche Chrétien. 

« Au nom de Dieu, Clément, Miséricordieux. Voici la garantie que le serviteur de Dieu, Omar, émir des croyants, accorde aux habitants de Jérusalem. A tous sans distinction, qu'ils soient bien ou mal disposés, il garantit la sécurité pour eux-mêmes, leurs possessions, leurs églises, leurs croix et tout ce qui concerne leur culte. Leurs églises ne seront pas transformées en habitations, ni ne seront détruites, et l'on n'enlèvera rien aux églises elles-mêmes, ni à leurs territoires, ni aux croix ou possessions des habitants. Ils ne seront point contraints en matière de religion et personne d'entre eux n'aura la moindre vexation à craindre. Les juifs n'habiteront pas Jérusalem conjointement avec les chrétiens (...). On n'aura rien à payer jusqu'à ce que la première moisson soit mûre. Pour leur garantir tout ce que renferme ce traité, il prend Dieu pour témoin et leur promet la protection de l'envoyé de Dieu et celle de ses successeurs et des fidèles. Il ne leur sera fait aucun mal, à condition qu'ils paient la capitation [impôt] »
Le récit d'Eutychius raconte qu'`Omar ibn al-Khattab visita l'église de la Résurrection ( Eglise du Saint-Sépulcre) et s'arrêta pour s'asseoir sous son porche; mais, au moment de la prière, il s'éloigna de l'église et fit sa prière en dehors. Il craignait que les générations futures ne prennent le prétexte d'une prière de lui à l'intérieur de l'église pour la transformer en mosquée. Eutychius ajoute que Omar ben al-Khattab avait écrit un décret interdisant aux musulmans de se réunir en  ce lieu pour y prier.

Depuis le Calife Omar et plus tard Saladin, aucune des communautés Chrétiennes ne contrôle l'entrée principale de l'église. En 637, le calife Omar confia la garde de la porte à la famille Nusseibeh. En 1192, Saladin partagea cette responsabilité à deux familles musulmanes voisines, pour éviter les conflits entre communautés chrétiennes. On a confié aux Joudeh la garde de la clé et les Nusseibeh ont eu pour tâche de garder la porte. Ces fonctions sont encore en vigueur aujourd’hui. Deux fois par jour, un membre de la famille Joudeh apporte la clé à un Nusseibeh qui ouvre et ferme la porte.

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