Aprés la prise de Jérusalem dans l'année 638, Omar Ibn Khattab (deuxième Calife après la mort du Prophète) accorda sa protection aux habitants de la
ville au terme d'une lettre remise au patriarche Chrétien.
« Au
nom de Dieu, Clément, Miséricordieux. Voici la garantie que le
serviteur de Dieu, Omar, émir des croyants, accorde aux habitants de
Jérusalem. A tous sans distinction, qu'ils soient bien ou mal disposés,
il garantit la sécurité pour eux-mêmes, leurs possessions, leurs
églises, leurs croix et tout ce qui concerne leur culte. Leurs églises
ne seront pas transformées en habitations, ni ne seront détruites, et
l'on n'enlèvera rien aux églises elles-mêmes, ni à leurs territoires, ni
aux croix ou possessions des habitants. Ils ne seront point contraints
en matière de religion et personne d'entre eux n'aura la moindre
vexation à craindre. Les juifs n'habiteront pas Jérusalem conjointement
avec les chrétiens (...). On n'aura rien à payer jusqu'à ce que la
première moisson soit mûre. Pour leur garantir tout ce que renferme ce
traité, il prend Dieu pour témoin et leur promet la protection de
l'envoyé de Dieu et celle de ses successeurs et des fidèles. Il ne leur
sera fait aucun mal, à condition qu'ils paient la capitation [impôt] »
Le récit d'Eutychius raconte qu'`Omar ibn al-Khattab visita l'église de la Résurrection ( Eglise du Saint-Sépulcre) et s'arrêta pour s'asseoir sous son porche; mais, au
moment de la prière, il s'éloigna de l'église et fit sa prière
en dehors. Il craignait que les générations futures ne prennent le
prétexte d'une prière de lui à l'intérieur de l'église pour la
transformer en mosquée. Eutychius ajoute que Omar ben al-Khattab avait écrit un décret interdisant aux musulmans de se réunir en ce lieu pour y prier.
Depuis le Calife Omar et plus tard Saladin, aucune des communautés Chrétiennes ne contrôle l'entrée principale de l'église. En 637, le calife Omar confia la garde de la porte à la famille Nusseibeh. En 1192, Saladin partagea cette responsabilité à deux familles musulmanes voisines, pour éviter les conflits entre communautés chrétiennes. On a confié aux Joudeh la garde de la clé et les Nusseibeh
ont eu pour tâche de garder la porte. Ces fonctions sont encore en
vigueur aujourd’hui. Deux fois par jour, un membre de la famille Joudeh apporte la clé à un Nusseibeh qui ouvre et ferme la porte.
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